Être dans une bonne vibration. Ou pas ?
Durant les vacances de fin d’année, j’ai effectué un périple en Provence. J’ai assisté à deux carambolages, failli moi-même percuté une voiture, ai été le témoin de moultes queues de poisson. La conduite est un bon exercice pour apprendre à conserver son axe, être capable de frayer parmi les autres sans les percuter. Rester sur sa vague.
Durant ces deux semaines de trêve hivernal (sans neige), j’ai rencontré beaucoup de douceur, d’attention, d’empathie. Je me suis senti entouré d’amour, de prévenance de la part d’ami(e)s et aussi d’inconnu(e)s. J’ai écrit, peint, dansé, joué, chanté, vu la mer. Je me suis aussi énervé quelques fois. Clins d’œil de la vie qui rappellent que l’ombre n’est pas loin de la lumière.
En rentrant à la maison, les enfants étaient contents de nous revoir. De nous retrouver. Et la maison était propre. C’est bien la première fois, ai-je souligné à ma compagne. Une maison harmonieuse !
Je suis en train de lire Demandez et vous recevrez d’Esther et Jerry Hicks et sans avoir encore achevé ma lecture, le mot vibration a retenu mon attention. Des scientifiques l’expliqueraient beaucoup mieux que moi et ce que j’en comprends : nous sommes vibrations, nous en émettons et nous en recevons en retour… donc autant envoyer de good vibrations comme le chantent à merveille les Beach Boys.
Ce type d’ouvrage, de développement personnel, n’arrive pas par hasard. Je m’en suis rendu compte dans le passé (j’ai éprouvé les mêmes sensations avec d’autres auteurs). Il vous parle comme s’il avait été spécialement écrit pour vous. Ce livre ne m’apprend pas vraiment quelque chose, il vient appuyer sur le point sensible que j’ai besoin de travailler à l’instant présent : apprends à demander et tu recevras. Apprends aussi à écouter les messages, les vibrations d’autrui.
Être dans une bonne vibration et vibrer en commun avec son entourage.
Si j’ai commencé à peindre depuis quelques mois, c’est que trois ans auparavant, au cours d’un jeun dans les Pyrénées, la femme qui m’accompagnait dans cette retraite m’a proposé de dessiner des mandalas. S’est montrée enthousiaste par mon résultat. M’a invité à poursuivre. J’étais resté bloqué dans ma tête, écolier à qui la prof de dessin assénait « C’est nul ! » J’ai mis quelques mois pour aller m’acheter une boîte de pastels. Le jour de mon anniversaire. Et puis une énergéticienne m’a demandé plusieurs fois de dessiner. Puis mon psy en a remis une couche. J’ai ainsi accouché de mon logo Le corps intuitif. Jusqu’à ma compagne qui m’a conseillé de m’inscrire aux Beaux-Arts de Liège. Depuis je reçois du soutien dans mon travail et j’ai surtout un énorme plaisir à peindre, à me laisser surprendre par le résultat. Arriver là où je ne pensais jamais arriver. J’ai parfois la nuit des flashs de peinture : un singe à la bosse bleu, un papillon, un verre rouge dans un fond vert etc. Je ne me pose pas de question. Dès que je peux, je peins le tableau qui m’est apparu. Le résultat n’est pas tout à fait identique et il me plaît tel qu’il est. Toujours surprenant.
La pratique de l’écriture est plus ancienne que la peinture. Le médium écriture/lecture était dans mon contexte familial plus facile d’accès que la peinture ou la musique. J’ai commencé à écrire mon premier scénario de court-métrage, il y a plus de trente ans. Puis des longs métrages, des articles de presse. Des romans aussi.
Être dans la bonne vibration ou pas ?
Plusieurs éditeurs ont failli m’éditer, m’ont-ils dit. La concrétisation artistique passe par du travail, de la persévérance. De la chance, disent certains. Il me semble que la « chance » est une question de vibration. Il y a quelques années, il y avait une peur tapie dans l’ombre qui n’aurait pas supporté la lumière. Être reconnu pour ce que je suis. Un créateur. Et derrière la création, un homme de vérité.
La vérité. Je suis sensible dans ma vie et dans mon lien aux autres à y être. Dans la vérité. Ce n’est pas toujours facile. Se regarder dans son miroir et se regarder en vérité. C’est, j’espère, ce qu’il y aura dans mon prochain roman. Comme dans mes peintures. L’expression d’une vérité vibrante et chaleureuse. Comme dans le smash hit des Beach Boys. La vérité de la vague pour le surfeur. De la peinture ou de l’écrit pour moi.
Et pour vous, où s’exprime votre vérité ?
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