Je ne parle pas d’aller gravir l’Everest.

juste faire un pas de côté, quelque chose d’inhabituel qui me sortirait de ma routine, qui me mettrait en joie ?
Boire un chocolat chaud, appeler un ami que je n’ai pas vu depuis longtemps, partir me promener en forêt…

Qu’est-ce qu’aujourd’hui je pourrais faire que je n’ai jamais fait ou osé entreprendre…
Pourquoi, me direz-vous peut-être, me poser une telle question ?
Parce que je sens, je renifle aujourd’hui un parfum de routine. Notre cerveau fonctionne par répétitions, par « je connais ce chemin ci, je le prends. » Ce qui est pratique et aussi pousse à la routine, à l’habitude. A l’endormissement.

La routine est l’ennemi du désir, de la nouveauté, du plaisir de la découverte. De l’inconnu, de l’apprentissage.
Dans ma peinture, je travaille souvent d’après des flashs, des images, des couleurs qui m’apparaissent la nuit. Et aussi je laisse parfois la toile me guider : je peins un fond et j’attends de voir entre le clair et l’obscur ce qui m’apparait. Ce qui émerge. Quand des formes se dessinent, je les accentue avec mon pinceau, ma palette de couleurs et peu à peu le motif du tableau se dessine, apparaît. Au final, j’ai la surprise. Réussi ou pas ? Pour moi, ce n’est pas important. Tant mieux si je suis touché par mon travail, si ça plait dans mon entourage mais l’essentiel, me semble-t-il, est ailleurs : il est dans la révélation de l’état d’âme de l’instant.

Il y a quelques jours, je suis entré dans une galerie d’art pour présenter mes peintures. C’était la première fois que je présentais une partie de mon travail à un galeriste. Je me suis rendu compte, après coup, que ça avait généré du stress, pas chez moi, mais dans mon entourage. J’avais conscience qu’en présentant mon travail, je prenais un risque. Je m’exposais. Il me paraît plus important, quel que soit le domaine, d’aller se confronter au principe de réalité plutôt que de vivre de chimères (en tant que grand rêveur, je m’y connais).
Quand j’envoie mon roman à des éditeurs, je prends le risque d’un refus. Et aussi le risque d’une publication. Donc si mon désir est d’être publié, j’ai à assumer ce risque. Statistiquement les éditeurs refusent beaucoup plus de manuscrits qu’ils en éditent. Et je suppose que c’est idem pour les marchands d’art.
Ce qui est important, au-delà des mots « réussite » ou « échec » (tout est apprentissage) qui ne sont que des jugements de valeur, c’est d’oser se montrer. Exprimer ses envies. Chérissez-vous chaque fois que vous osez l’inhabituel et si cet inhabituel est relié à votre cœur, la joie sera au rendez-vous.
Si l’édition représente l’Everest pour un écrivain, combien de rédacteurs arrivent-ils à achever leur roman ? Combien de fois ai-je entendu « ma vie est un roman, je devrais l’écrire » ? Phrase suivie d’aucune mise en application. Écrire signifie rester assis des heures durant des semaines, voire des mois concentré sur son histoire. Un travail de marathonien.

Ayez de la reconnaissance pour vos actions. Bénissez-les.

Je me souviens avec bonheur et fierté de mon ascension de la Dent d’Oche en Haute-Savoie (2.221 mètres d’altitude) réussie avec le soutien intangible d’un camarade savoyard qui m’a aidé à dépasser mes limites d’endurance. Les 8.849 mètres de l’Everest, ça sera dans une prochaine vie (par contre l’édition, je ne lâcherai pas !).

Au cours de la journée que j’animerai le samedi 25 mars 2023, à l’Espace de Ressourcement à Liège « Oser l’inconnu pour mieux vous retrouver », nous travaillerons ensemble sur cette notion de désir, d’envie profonde qui nous anime tous et que parfois nous abandonnons. Par peur. Découragement, démotivation…
Nous listerons les peurs, réelles ou pas, qui nous entravent dans nos actions. Nous les aérerons avec des exercices corporels simples et accessibles à tous, notamment les outils de l’art martial sensoriel. Un simple exemple : entrer en contact avec l’autre les yeux fermés, c’est l’occasion de plonger en soi, d’être au plus près de son ressenti, et aussi de ressentir votre partenaire avec les quatre autres sens. Le résultat est toujours surprenant.
Voici un des risques, très mesurés, que je vous inviterai à prendre, à votre mesure, dans un cadre bienveillant.
D’ici là, OSER les chemins inhabituels : il y a des chances que vous vous y rencontriez.

« La créativité c’est inventer, expérimenter, grandir, prendre des risques, briser les règles, faire des erreurs et s’amuser. » Mary Lou Cook.

OSER L’INCONNU POUR MIEUX VOUS RETROUVER, samedi 25 mars 2023 – 10h-17h
Espace de Ressourcement 4000 Liège, rue Schmerling 5.
Avant toute réservation, un entretien téléphonique au préalable sera demandé.
Prix : 90€
En cas de difficultés financières, l’entretien préalable pourra être l’occasion d’aborder la situation et de convenir d’un arrangement.
Réservation : https://my.weezevent.com/creativite