Passer de l’énervement à la détente

Un vrai entrainement physique et mental.

Arriver à se poser en soi dans la tourmente.

Si comme moi, vous avez parfois un hamster qui pédale dans la roue de votre mental, comment l’arrêter ?

Ma voiture a été accidentée au début de l’été. Tôle froissée. Rien de très important. Néanmoins cet incident m’a valu la rédaction d’un constat, quelques coups de fils et échanges de mails avec mon assureur, des déplacements au garage. Donc du temps et de l’énergie, pour un accident dont j’ai été la victime.

J’ai finalement récupéré ma voiture chez mon garagiste, la semaine dernière. Carrosserie nickel. Rien à dire. Mais habitacle aussi sale que quand je l’avais déposé. Plus une tache sur le siège conducteur.

Quand je le découvre, alors que je suis encore devant le garage, je me dis « ce n’est pas grave ».  J’ai la flemme de retourner me plaindre, j’ai d’autres chats à fouetter, « conserve ton énergie pour des choses plus importantes », me dis-je. Sauf que le lendemain, j’y repense encore. Et encore le surlendemain.

Je relis le mail de mon assureur qui stipule bien que le garage est sensé me rendre une voiture nettoyée. A ÇA, s’ajoute le comportement « distrait » de la personne qui s’est occupée de ma voiture. Par distraction, j’entends oublier ma présence durant nos divers entretiens. Rien qu’un exemple. « Attendez-moi ». J’attends dans l’atelier. Et j’attends. Il ne revient pas. Au bout d’un quart heures, je pars à sa recherche. Je le retrouve dans son bureau. Avec un autre client !

Bref, l’air de rien, cette petite histoire monte en mayonnaise. Et je regrette vraiment de ne pas avoir réagi tout de suite !

Alors vous, qu’auriez-vous fait ?

Je me suis souvenu d’une phrase de mon psy « il n’y a pas de petit problème, chaque chose est importante ».

J’ai appelé mon assureur pour lui faire part de mon mécontentement. Celui-ci,1) m’a écouté en prenant au sérieux ma plainte ; 2) m’a engagé à régler le différend directement avec le garage, 3) m’a confirmé que mon interlocuteur au garage connaissait des difficultés d’ordre psychologique 4) m’a invité à le rappeler pour le tenir informé du suivi de l’affaire.

J’ai donc rappelé le garage, fais part de mon insatisfaction concernant le « ménage » de ma voiture. Mon contact m’a expliqué que le garage ne nettoyait pas habituellement les habitacles mais il était ok pour passer un coup d’aspirateur et que pour la tache il s’en occuperait.

Ce fut fait. La carrosserie a même été nettoyée une nouvelle fois.

Ce que j’ai appris de cette histoire :

  1. Dès que l’émotionnel est en vibration, il y a quelque chose à aller voir, à résoudre. Sans attendre.
  2. De parler de sa difficulté à quelqu’un de compétent (mon assureur rassurant) permet de faire dégonfler la baudruche, de trouver des solutions, de remettre de l’humain, en fait de se reconnecter au niveau de son cœur. J’ai pu ainsi ressentir de l’empathie pour cet homme qui a des difficultés comportementales.

L’épisode « garage » est un exemple du travail de tous les jours, du quotidien qui vient nous stimuler pour s’assurer que nous tenons bien debout.

Tenir debout, être en lien avec soi, à travers notre ancrage, être en lien avec l’autre, notre environnement. Un vrai entrainement physique et mental.

Chaque matin, je travaille mon périnée et mes abdominaux. Ce « feu » intérieur que je stimule m’aide à appréhender ma journée de manière plus dynamique que quand je m’abstiens de pratique.

A d’autres périodes, je travaillais sur d’autres parties de mon corps. Je suis un adepte de la diversité pour éviter l’ennui. Surtout se demander : qu’est-ce qui me fait du bien en ce moment ? De quoi mon corps a-t-il besoin ? De quelle nourriture ?

En me promenant dans les rues parisiennes, il y a quelques jours, j’ai été frappé par le nombre de personnes âgées en difficulté physique. Notre corps est notre maison alors entretenons-le avec amour et au quotidien. Une évidence peut-être pour certains d’entre vous ? Je me le répète quand ma paresse pointe trop le bout de son nez. La vision à Paris de ces personnes à la démarche brinquebalante, qui ne sont pas aidées par les trottoirs et autres chaussées déformées, a agi sur moi comme un miroir grossissant.

Quel est l’avenir que je réserve à mon corps (j’y inclue le mental) ?

 

 

Prochaines journées Le corps intuitif à l’Espace de Ressourcement à Liège : les samedis 19/11, 10/12 2022.

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