Osons l’exploit d’être enfin soi !

Les peurs rouillées de l'enfance

Réveille-toi !

J’ai rêvé que j’étais attablé devant du fromage blanc, de la salade et du riz. Trois ingrédients déposés dans trois assiettes. Un menu pour le moins incongru ! Je me suis réveillé avec la pensée que c’était mon chemin du moment : manger des aliments simples, sans préparation. Comme si je devais me simplifier la vie ou que la vie (à travers mon inconscient) me demandait de simplifier mes actes.

En ce moment, j’œuvre activement dans trois domaines comme les trois aliments : je communique sur mes stages à venir, je réécris un roman et je peins.
Trois activités menées en parallèle et qui ne sont pas liées en apparence entre elles. Sauf qu’elles sont constitutives de mon bien-être global : la peinture me permet de vivre mon instinct créatif, l’écriture de développer ma pensée et les stages pour le partage humain.
C’est l’interprétation de mon rêve : aller vers la simplicité, goûter aux choses simples de la vie. Et me laisser surprendre.

Dernièrement, j’ai vaincu une peur de monter sur une échelle. Il n’y avait plus de bois, j’étais seul à la maison. D’ordinaire, je demande à quelqu’un de s’occuper de cette tâche. Cette fois, j’ai décidé de me confronter à mes craintes : le vertige, la chute. J’ai vérifié que l’échelle était bien stable et je suis monté jusqu’à l’étage de la grange. Un barreau après l’autre. Et j’y suis arrivé ! Puis j’ai rempli le sac de bûches et je l’ai descendu par un système de corde, attentif à ce que le poids du sac ne m’entraîne pas dans le vide. Trois mètres de chute, non merci ! Et je suis redescendu. Tout fier de mon exploit.

Et vous, quels sont les « petits » exploits que vous avez réalisés ? Votre échelle à vous ?

Je me suis demandé d’où venait cette peur ? Je n’ai pas de souvenir traumatisant, hormis l’absence de pratique. Et les appréhensions de ma mère quand je devais monter sur l’escabeau familial. Tous les « fais attention ! sois attentif ! » qui sont dits pour nous protéger et qui peuvent aussi nous enfermer. Nous limiter dans notre développement, dans nos expansions.
Je me souviens d’une peur surgie au cours d’un vol initiatique en parapente : j’avais ressenti un vertige soudain dans mon ventre ; je l’ai énoncé au moniteur derrière moi. Avec son écoute, ses mots réconfortants « c’est normal », ses explications « on a grimpé en altitude », le vertige a disparu, aussi mystérieusement qu’il était apparu.

Le parapente, monter à l’échelle, c’étaient des envies lointaines, qui dataient de mon enfance. Je les ai réalisées à des moments justes pour moi où je me sentais soutenu. Par le moniteur qui me donnait confiance. En moi et en la solidité de l’échelle.
Oser les « petits » exploits c’est accomplir des grands pas dans ses prises de conscience, dans ses gains de confiance en soi.

Un de mes prochains challenges, c’est apprendre à fendre du bois sans retenir mes coups. Je ressens une peur qui me bride : la peur de me blesser, que la lame rate la bûche et me fende la jambe, peur de recevoir un bout de bois dans l’œil… bien sûr, il y a des précautions à prendre, une technique à acquérir. Mais ma peur est démesurée et surtout elle prend le dessus sur mon envie, le plaisir de l’acte (lever la hache, la laisser s’abattre sur la bûche avec tout le poids de mon corps), d’exprimer ma puissance d’homme.
L’apprentissage en tout passe par le soutien, l’acquisition d’une technique puis par sa répétition qui permet l’ancrage dans le corps : il va falloir que je remonte sur mon échelle pour que mon cerveau entende « je gère et c’est bon ».
Plus de vingt années d’animation de groupes, avec parfois des écueils, a signifié à mon cerveau que je savais gérer.
Quand je prends le volant, idem. Demain, si j’ai un accident, cette certitude sera peut-être à rebâtir. Une amie qui s’est fait renverser par un camion alors qu’elle était à vélo, au-delà des séquelles physiques, en a conservé une peur. Après une chute en montagne où je me suis déchiré les ligaments de la cheville, je ressens toujours une appréhension dans une pente caillouteuse. Surtout si le terrain est glissant.
C’est un combat permanent entre nos gains de liberté, d’expansion, de réalisation et nos limites, nos peurs.

Je me suis offert une séquence « inconnue » : j’étais en forêt, sur mon rocher siège à méditations, et en repartant je me suis dit « Et si… » Et si, pour cette fois, je redescendais par un autre côté, non pas en longeant les rochers sur le côté mais en empruntant la pente la plus abrupte. Ma décision prise, j’ai emprunté cette voie inhabituelle, avec précautions, à mon rythme… arrivé en bas, dans le sentier, je me suis senti rempli, nourri de vibrations festives, de joie et de légèreté. Ma journée débutait dans la nouveauté.

Alors OSONS, OSEZ !

 

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