Donner une direction à sa vie.
Ce matin j’avais prévu d’écrire un article pour maintenir ma « présence » sur les réseaux sociaux… en écrivant cette phrase, je perçois la vacuité de mes propos. Que je mets en parallèle avec la foison de post, vidéo, story, réels etc. que je reçois et qui, pour peu d’entre eux, m’interpellent, me touchent, me font sourire, me donnent des nouvelles d’amis (des gens avec qui j’ai vraiment tissé des liens).
Le monde des réseaux sociaux, c’est se baigner dans une mer de plastiques et de temps en temps apercevoir un peu d’eau bleue.
J’ai conscience que j’y participe puisque j’y suis.
Donc qu’ai-je aujourd’hui de si important à communiquer au lieu de faire le ménage dans mon bureau (sous la table, j’ai aperçu des moumouttes qui m’ont rappelé que je n’ai pas passé l’aspirateur depuis un bout de temps) ?
Je crois qu’il est vraiment temps de pacifier le monde en soi, avant de s’attaquer à l’extérieur, ce qui pour moi consiste à installer une qualité de silence dans mon environnement, aller me promener, solliciter mon périnée, faire du vélo (j’y reviens), apprécier la nourriture de ma compagne, peindre selon l’inspiration du moment (une oreille), écrire pour dire ma vérité, laisser éclater mon authenticité…
Et avec tout ça, est-ce que je suis rentable ?
C’est la question qui m’est venue il y a quelques jours et qui me trotte dans la tête depuis. Le sujet initial de ces lignes. « Rentable ».
Quel écho a ce mot en moi ? En vous, quand vous le prononcez ?
Chez moi, si je laisse la sonorité se diffuser, ce mot est assez neutre. Ni à me donner des boutons, ni à m’enthousiasmer.
Ce qui est bon pour moi est de l’associer à « l’élan de mon cœur », mon aspiration (et pas aspirateur… je n’oublie pas) du cœur. A condition d’être en lien avec mon cœur, j’aspire à la rentabilité. A l’expansion de mes activités. A la diffusion de ce qui m’anime : écouter la voix de mon corps pour mieux vivre ma vie. Avec authenticité et chaleur humaine.
Écouter la voix de son corps demande de l’attention et du courage. Être un guerrier entreprenant et aimable avec soi. Avec les autres.
Depuis une petite semaine, je me rends à mon bureau à vélo. Une suggestion de ma compagne. En général je l’écoute, surtout si son idée me paraît saugrenue, inattendue, hors de mon logiciel habituel de comportements. A mon bureau, j’ai pour habitude d’y aller à pied (quinze minutes par un chemin agricole) ou en voiture (3 minutes) quand j’ai la flemme ou il pleut ou froid ou quand je suis en retard.
Mon tour de France débute par une descente, enchaînée par une montée courte et raide, une légère descente puis aussitôt une montée (moins raide que la première mais plus longue) suivi par un faux-plat dans un sentier bosselé où hier je me suis retrouvé nez à museaux avec un troupeau de vaches, puis enfin retour au bitume, à la route. Un étage à pied (je laisse le vélo dans la cour). Je pousse la porte et j’y suis. Dans mon bureau. La première fois directement sur mon canapé où j’ai continué d’ahaner pendant de longues minutes. Le visage cramoisi (je suppose, pas vérifié).
Cette mise en abyme de mon corps, de mon cœur qui bat la chamade pendant ces 7 minutes de course me demande un effort pendant. Et me procure du plaisir après. De ne pas avoir fait d’infarctus. M’aide à me recentrer sur mes objectifs du jour.
Dans la conjoncture actuelle, où tout l’environnement médiatique nous renvoie des signaux d’alarme et de crises, il me semble important de maintenir son cap, de se hisser sur la vague et de surfer avec les éléments qui sont là. Il ne s’agit pas de les nier ou d’y résister, plutôt de faire avec. Du mieux possible. Ce qui passe par la nécessité de renforcer son ancrage, sa tonicité corporelle et d’écouter la voix de son cœur. Quelle est la voie qu’il me suggère d’emprunter ?
Pour ma part, je vais commencer à aller chercher l’aspirateur et nettoyer ma pièce de travail.
Deux dates à Liège pour vous aider à maintenir votre cap en 2022
A vous de jouer !
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