L’EFFET MIROIR

L'effet miroir by Frédéric Malbois

L’effet miroir se découvrir a travers l’autre.

« Tu es (au choix) zen, autoritaire, compétent, rigide, à l’écoute, distant, empathique, carriériste… »

Rien de personnel dans tout ça ! Oui, c’est l’effet miroir : chacun perçoit chez l’autre ce qu’il est ; critique ou compliment, je reconnais chez la personne d’en face, dans le reflet du miroir qu’il me tend, ce que je reconnais chez moi. Facile à dire, pas toujours facile à entendre quand je suis sous l’emprise de la colère : j’ai beau gratter de toutes mes forces, la critique entendue s’est s’incrustée dans ma tête comme le grillé dans le fond d’un plat à gratin.

Alors que faire ? Se concentrer sur le message et non sur le messager. Ce qui importe, c’est la lettre apportée par le facteur, non le facteur. Le rappel des impôts, le facteur n’y est pour rien. Il fait juste son job ! C’est le message reçu qui allume ma colère, ma tristesse ou ma peur, non le messager : un message qui déclenche la bombe à retardement que je porte en moi. Michael Brown, dans son livre Le processus de la Présence (éditions Ariane), parle de « charge émotionnelle » associée à une « empreinte de notre passé » non dissipée.

Une émotion non diluée

Une « empreinte de notre passé », c’est une émotion non diluée, qui trouve vraisemblablement sa source dans notre enfance. Un nœud émotionnel à dénouer. Ce « sacré » messager s’est chargé de le raviver. Envisager l’épreuve qui se présente comme une étape évolutive, c’est aller dans le sens de la vie : traverser l’émotion permet de mieux se rencontrer, se rapprocher de son authenticité, de son lien avec soi-même. Donc avec l’autre.

Au final, l’épreuve traversée, il peut être bon de remercier son messager. En attendant le prochain. Facteur d’évolution.

LES MESSAGERS DE VIE : le mendiant

Un mendiant dans une rue de Liège, en Outre-Meuse. Un classique dans la capitale wallonne. Les quêteurs. Jeunes pour la plupart. Abîmés par l’abus de stupéfiants. Je vais entrer dans une boutique pour acheter des gaufres. Il me tend la main. M’adresse quelques mots que je ne retiens pas. Premier réflexe « non ». Automatisme. J’ai déjà ouvert la porte de la boutique. Cette fois une hésitation. Je reste sur le seuil, fouille ma poche. Dans mon porte-monnaie. J’ai des pièces. Lui donne 70 cents. « Presqu’un euros », me répond-il avec le sourire. En ressortant de la boutique, il est encore là appuyé contre un mur, main tendue aux passants. « Je tente ». Confiant. Optimiste. Je repars vers ma voiture. Un allègement au cœur.
En me promenant le lendemain en forêt, « Je tente » revient dans le vent.
J’organise des ateliers. Parfois avec succès, parfois non.
« Tente, essaie, continue d’avancer ». J’ai payé 70 cents ce message de soutien, d’encouragement.
Pas cher !
Merci au mendiant, au messager de la vie.

LES MESSAGERS DE VIE : L’inconnue du réseau social

Depuis que j’ai ouvert ma page ★Le Corps intuitif ★, je reçois quotidiennement des invitations d’inconnues pour des rencontres coquines croquignolettes. Point commun à ces jeunes étrangères : leur plasticité mammaire. Deux cônes qui brillent par leur fixité.

Qui donnent à réfléchir à nos propres fixités.

Quelles sont les zones d’immobilisme dans notre corps ? Nos ombres, nos secteurs de non-vie ? Nos craintes, peurs qui se calfeutrent derrière ?

Derrière notre poitrine, notre cœur. Le lien avec notre âme, notre spiritualité.
Dans ce lieu, nous sommes au plus près de notre intuition, de nos envies désirs plaisirs.
Quels sont-ils ?

Pour ma part, le sourire de mon cœur m’invite au mouvement. A l’action. A oser.

Et pour vous ? Quel est le moteur de vos envies ? Où se situe-t-il dans votre corps ?

Déshabillez-moi, chantait Juliette Gréco. Oui, du moment que ça bouge.

LES MESSAGERS DE VIE : Le forestier

Ramasser, porter des branches d’arbre en forêt. Sans effort. Comme le marié dans un film d’antan soulève son épouse avant de la déposer sur le lit nuptial. Je ne l’avais jamais expérimenté jusqu’alors. Ni marié, ni forestier.

L’astuce m’a été expliquée par un p’tit jeune : la branche sciée, nettoyée, tu la places debout, tu la cales sous ton bras, tu la bascules vers l’arrière, en appui sur ta cuisse et ta hanche, et hop tu te retrouves avec elle sous le bras. Sans tension dans tes poignets, sans mal de dos.

En cette journée, ce qui aurait pu être une corvée est devenu un jeu. Apprendre et répéter le geste pour l’inscrire dans mon corps. Qu’il mémorise cette méthode de levier pour la prochaine coupe. Ou un mariage à venir ?

Et si on s’amusait à s’alléger, à faire basculer nos lourdeurs vers la légèreté ?

Quels sont vos leviers, à vous ?

Le blog

0 commentaires