LE CŒUR A L’OUVRAGE

LE CŒUR A L’OUVRAGE by Frederic Malbois

Quand une prise de décision s’impose, quel est mon starter ?

Ma tête, mon ventre ou mon cœur ? Y-a-t-il une prédominance ou un alignement de mes trois centres ?

Ma tête m’apporte la logique rationnelle, le pourquoi j’entreprends qui me rassure, me sécurise dans mes choix.
Mon ventre me fournit le carburant, l’impulsion, la puissance pour agir.
La connexion à mon cœur me relie à ma joie. Au goût de moi. Au plaisir d’entreprendre. Dans la légèreté.

L’expression « le cœur à l’ouvrage », je l’ai entendue pour la première fois dans la bouche de Martine de Nardi, la fondatrice de l’Art Martial Sensoriel. « Mettez votre cœur à l’ouvrage ! » Elle cherchait à stimuler certains d’entre nous à travailler sur leur journal de bord, les « devoirs » écrits (témoignages, réflexions) que nous avions à rendre entre chaque stage.

Entreprendre une action à partir de mon cœur m’allège, me soulage du poids de mes pensées réfractaires. Mon cœur est mon moteur d’action pour avancer : à partir de ce starter, il est stimulant de travailler. Tellement plus facile.

Cœur doux et combatif : l’alliage idéal ?

Renforcer votre intuition, travailler votre clarté d’esprit et vos prises de décision passent par un recentrage. Le silence est une porte d’entrée. La respiration, conscientiser votre inspiration et votre expiration, en est une autre. La connexion à votre cœur : écouter votre voix intérieure qui sait si vous êtes dans la justesse de ce que vous entreprenez ou pas ? Autant de pistes à explorer.

L’écoute de votre cœur développe votre intuition. Comme un muscle, elle se renforce si elle est pratiquée tous les jours, idéalement à heure fixe pour habituer votre cerveau à l’exercice. « Méditation » est un mot que je n’emploie pas ou peu car mon mental y associe une pratique lourde. Je préfère, dans le dialogue avec mon cognitif, parler de « plaisir à écouter la voix de mon cœur, de calme intérieur et de légèreté ».
Dans cet espace de bien-être, je ressens de la douceur et de la combativité. Avec cet attelage, je suis dans la clarté de ce que j’ai à entreprendre. Le chemin qui se trace à moi pour la journée, la semaine, le mois. L’année.
Et pour vous, quelle est votre mécanique de recueillement avant l’action ?

Constat de ce matin gris, frisquet : mon cœur a chaud.

Je le sens battre dans sa rondeur, muscle paisible qui me donne à penser qu’un nouveau-né respire dans ma poitrine. Derrière la protection souple de ma cage thoracique.

Dans cette paix intérieure, méditative, je me sens amour pour moi-même, mes projets, mon entourage, les participants de l’atelier de vendredi dernier, qui se sont donnés à la danse commune. Ont formé une farandole d’enfants espiègles.

Retour à l’enfance, au plaisir du jeu, vecteur de l’apprentissage. De la connaissance de soi en lien avec les autres.

Mon cœur nouveau-né a soif d’amour et de chaleur.
Et vous, à quoi aspire votre cœur ?

Attention à l’intention

Quand j’anime des groupes, je travaille avec la notion de « bienveillance ». C’est mon intention, le sous-texte verbal et corporel. Je m’exprime dans cette couleur (bienveillante) et je reçois l’autre dans sa parole et ses attitudes, dans la même bienveillance. Très efficace quand je ressens une résistance… ce qui arrive – encore et heureusement – parfois !
L’intention, je la travaille, dans mes stages et aussi au quotidien dans ma vie de tous les jours. Je prends chaque matin un temps pour me « poser », m’ancrer dans mon corps et je trace comme un cercle autour de moi : je pose mon attention à droite, puis à gauche, derrière et devant moi, sous mes pieds et au-dessus de ma tête, et je descends ma gravité au sens propre et figuré ; puis à partir de mon bassin, je pointe une direction vers l’extérieur comme un rayon, la pointe d’un triangle avec mes hanches comme socle. Et je pose mon « intention », c’est à dire l’axe ou comme la corde d’un arc que je tends de moi vers l’autre ou le groupe.
Actuellement, mon intention est « je me pose dans la paix dans mon cœur et j’entre en lien avec le monde. »
L’intention évolue au gré des aléas de la vie, d’où la nécessité d’être attentif.
Poser son attention sur son intention.
A partir de son centre. Le CŒUR.

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