La douleur est un message du corps

Sous la neige, la vie palpite

Stop ou encore ?

Depuis quelques semaines, j’ai une douleur dans le pouce droit. Notamment quand je le lève, comme si je faisais du stop au bord d’une route.
La douleur est un message du corps
: trop d’autostop ou pas assez ?

Une douleur ressentie est un message du corps.
Mon travail de thérapeute est de mettre en lumière le lien entre les messages de votre corps et l’histoire mentale que vous vous racontez.

Reprenons l’exemple de mon pouce : je ressens une douleur quand je le lève. Ce simple geste physique fait écho dans mon cerveau à l’image de l’autostoppeur. C’est la première pensée qui m’est venue. Pas celle du like sur les réseaux sociaux (elle est apparue après).
A moi maintenant de décrypter, ce que représente faire du stop à la lumière de ma propre histoire.
Est-ce que j’ai besoin d’aide et que je n’ose pas le demander ?
Dois-je arrêter de faire du stop et emprunter mon propre moyen de locomotion pour avancer dans la vie ?
Je dis Pouce ! ? Pouce, à quoi ? A qui ?
Est-ce l’envie de sucer mon pouce qui me reprend ?
Etc.

Une douleur ressentie ou un blocage mental est un message de votre corps

Et vous ? Si vous ressentez une douleur physique ou un blocage mental, entraînez-vous à associer des idées, des images, des pensées autour de cette souffrance. Notez-les, triturez-les et voyez ce qui en ressort.

J’utilise en séance individuelle les outils de la peinture, de l’écriture, de l’art martial sensoriel ou de la respiration transformatrice comme support de décryptage. Comme un passeur qui vous aide par son soutien et son écoute à vous ouvrir davantage à votre conscience. Avec authenticité et vulnérabilité.
Une totale et pleine authenticité est un Graal, l’aventure d’une vie. Se montrer c’est-à-dire être tels que nous sommes véritablement, seuls quelques êtres éclairés y sont parvenus…

Authenticité et vulnérabilité vont de pair.

Connaissez-vous quelqu’un d’authentique qui n’affiche pas sa vulnérabilité ?
Il y a un risque à se montrer authentique : celui de l’exposition. Nombreux sont nos masques, nos protections. Nos utilités, nos camouflages qui nous ont aidé à survivre parfois, à établir un lien social avec l’autre. A magnifier notre ego. A nous montrer à notre avantage. Mais est-ce la vérité ? La réalité du terrain ?

J’ai le souvenir d’un homme qui avait confessé dans un groupe que le petit ami de sa sœur lui avait craché à la figure. Son témoignage m’a fait l’effet d’une bombe salvatrice. Il m’a libéré du poids de la culpabilité que je portais depuis plus de trente ans. Avec ses mots, je n’étais plus le seul à avoir vécu ce qui m’apparaissait comme la pire des humiliations. Trente ans que je taisais mon crachat (un écolier plus âgé que je ne connaissais pas qui m’avait craché à la figure par surprise, sans aucune raison, sans aucun mot.), enfoui comme une ancre dans mes viscères. La confession de ce camarade de stage, à la carrure de kayakiste, me lava et m’offrit le droit à la parole. De dire, de témoigner. D’oser montrer ma vulnérabilité, celle de l’enfant démuni face à l’agression.

La guérison passe, entre autres, par le témoignage écrit ou verbal. La communication à l’autre « tu n’es pas seul avec ta douleur, ton chagrin. Nous faisons partis d’un tout, de la communauté des hommes et des femmes. »

Quand une douleur corporelle surgie comme de nulle part, elle nous signifie un imperçu.

Qu’est-ce que je n’ai pas saisi, compris ? Quelle est cette zone d’ombre à aller débroussailler ? Qu’est-ce que je dois changer dans mon logiciel de compréhension, d’interprétation du monde intérieur et extérieur ?
Si s’exposer comporte un risque, se dissimuler est synonyme de perte d’énergie, de renoncement à soi, à ses désirs. De desséchement.

Modifier de comportement impose de mettre en place une nouvelle stratégie, de changer d’habitude.

Le changement fait automatiquement ressurgir des peurs. Peur de ne pas y arriver, de ne plus rien contrôler, peur d’être ridicule, incapable, bon à rien… je vous laisse choisir votre qualificatif. Pour réussir à amorcer un changement, il est important de soutenir le désir de nouveauté, de travailler sur le mieux-être qui arrivera à un moment… changer de cap demande à travailler sa patience. Le fruit ne tombe de l’arbre qu’après avoir muri.

Alors poussons du pouce sur le poussoir de l’action !

 

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