Et le vainqueur est…
Le désir ou les contraintes ? Qu’est-ce qui l’emporte chez vous ?
J’adore nager MAIS… l’idée d’aller à la piscine, de ranger mes vêtements dans un casier minuscule, plonger dans une eau froide, nager dans un couloir d’eau comme si j’étais dans le métro, sentir le chlore malgré la douche… j’hésite !
Je suis invité à un mariage, j’ai envie MAIS… ma femme ne pourra pas venir, je vais devoir y aller seul en train, louer une voiture, trouver un gîte ou un hôtel…
J’ai envie de faire l’amour MAIS… j’entends les enfants qui font du bruit dans leur chambre : sûr qu’ils vont venir nous déranger dans cinq minutes…
Je pourrais poursuivre : à chaque désir, mon cerveau associe automatiquement une série de contraintes.
Alors que faire ?
S’assurer de la solidité de votre désir pour affaiblir les contraintes.
Ai-je vraiment envie de… nager, rencontrer ma famille, faire l’amour. Il s’agit de brancher son esprit sur les bénéfices de l’action : délier mon corps, renforcer les liens familiaux et conjugaux.
Décider d’agir peut demander un effort et souvenons de nos premiers rendez-vous amoureux. Est-ce que vous aviez l’impression de faire un effort ? J’ai fait 22.000 kms pour retrouver celle que j’aimais. Bien sûr, j’ai fait un « effort » d’organisation pour arriver à bonne destination. Le Pacifique sud est vaste ! A quelques mois des JO de Paris, le champion sur le podium oubliera en un quart de seconde tous les sacrifices accomplis depuis quatre ans.
Muscler son désir, le chérir et se projeter sur son objectif.
Quand vous vous inscrivez à un atelier, à un stage ou un séminaire, qu’est-ce que vous allez chercher ?
Une redite ou de la nouveauté ?
Du connu ou de l’inconnu ?
Sans jugement, posez-vous la question. Éclaircissez vos besoins, envies, désirs.
Prendre soin de son mental : désir vs contraintes
Il s’agit de rassurer, de négocier avec son mental : nager est vivifiant et je sais que tu n’aimes pas la foule. Allons-y à l’ouverture de la piscine. « Oui mais c’est tôt », répond mon mental. Neuf heures, est-ce si tôt que ça ? Le mental apprécie, chérit le confort, l’habitude. La routine.
Je me suis inscrit à un WE de danse. J’ai déjà participé à des ateliers de deux heures avec l’animateur. J’en ai été satisfait. Mais deux jours, n’est-ce pas trop long ? est-ce que ça ne va pas trop me fatiguer ? Et puis, je ne connais pas les autres participants. Ni le lieu etc.
Si je me suis inscrit à ce stage, c’est qu’au moment où je me suis inscrit, je le « sentais » ! Je sentais que ça allait me faire du bien : aller à Bruges, rencontrer des inconnus, passer la nuit chez un couple d’amis… le tout me mettait en joie. Mon intuition me disait « Inscris-toi, Frédéric ! »
J’ai identifié un de mes mécanismes mentaux : je ressens un élan et plus le temps me rapproche de cet événement, plus mon cerveau me dresse des barrières. Des empêchements. « Tu n’aurais pas dû ! » Au final, quand je suis sur place, dans l’instant, je ne regrette en rien mon choix intuitif.
Est-ce que ce mécanisme d’envie, puis de « non, je n’aurais pas dû » et « oui, j’ai bien fait ! » vous parle ? A un écho chez vous, dans votre façon d’agir.
Comportements cognitifs répétitifs
Il me paraît intéressant d’identifier nos comportements cognitifs répétitifs.
Quand je suis dans la phase 2, c’est-à-dire « tu n’aurais pas dû t’inscrire », je l’accepte plus facilement. Cette compréhension me permet de dire à mon mental « oui je sais. Il y a une peur, de la crainte. Mais quand nous y serons, cela va bien passer. »
Un travail corporel aide en cela. Mettre du mouvement, de la respiration dans votre corps vous aide à passer la phase « Résistance mentale ». A surmonter les fixités.
Un travail corporel ?
Dans le cas de ma pratique, il ne s’agira pas de tenir en équilibre sur une poutre. Plutôt, avec des mouvements simples et accessibles à tous, de prendre conscience de votre ancrage, à partir des membres inférieurs et de votre bassin.
Notre posture a un impact sur nos pensées. Changer de posture permet de faire évoluer nos pensées.
A chaque fixité mentale, je vous engage à bouger : aller marcher, jardiner, peindre ou écrire… emmener ailleurs votre esprit, le perdre pour mieux, dans un second temps, le retrouver. Plus clair. Je vous le souhaite !
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