Des enfants ? Mon Dieu !

Un clown à binocle, avec un sourire comme une barque et à son bord un enfant

Défi du quotidien!

Une « mission impossible » par jour … à mon niveau ! Je ne plonge pas dans le vide à moto du haut d’une montagne pour finir crocheté à un parachute et atterrir sur le toit d’un train… non ! A mon niveau, c’est par exemple dire oui à une après-midi dans un champ en compagnie de familles avec enfants et y aller seul ! C’était mon défi de samedi dernier !

Tout a commencé par passer un coup de fil au copain organisateur, lui annoncer ma venue si c’était encore possible (je n’avais pas réservé comme demandé par mail) et tout de go je lui ai énoncé ma peur des enfants. Comment ça tu as peur des enfants ? Oui, des enfants, ces petits êtres qui grouillent, se déplacent partout en criant, riant ou pleurant, avec en général leurs parents qui leur courent après ou qui plutôt les laissent faire tout et n’importe quoi comme te foutre leurs doigts plein de chocolat sur ton pantalon blanc (j’avais déjà exclu de venir en blanc avant de passer l’appel) !
Pouvoir énoncer ma « peur »
(qui n’est pas réelle, j’en suis conscient, mais néanmoins me renvoie un sentiment de possible inconfort) au téléphone, d’en rire, d’être entendu, m’a permis de baisser la pression et une fois sur place de ne pas ressentir de mal-être, d’être à distance quand certains comportements me paraissaient inappropriés.

Qu’est-ce qu’un « comportement inapproprié » dans le rapport parent-enfant ?

Qu’un enfant interrompe le spectacle du clown par des moqueries me parait inapproprié-irrespectueux.
Qu’un enfant cherche à bousculer un échassier me parait inapproprié et possiblement dangereux pour l’artiste.
J’ai regardé « tout ça » (les comportements des enfants, la non intervention de leurs parents s’ils étaient là ? Je me suis interrogé…) avec ma lunette d’homme né dans les années 60 et éduqué dans un milieu où l’enfant est à une place qui correspond à sa taille c’est-à-dire « en-dessous » et non à côté voire au-dessus (la tendance actuelle) de l’adulte…

Ce qui s’est joué pour moi dans ces séquences énoncées, c’est la confrontation entre l’enfant que j’étais, éduqué dans les années 60, et l’enfant « libre » des temps présents : à l’époque, je n’aurais pas osé faire le quart de ce que j’ai vu (et le « quart » signifiait retour à la voiture).
Avec le temps, le travail, le recul, l’humour aussi, j’arrive à aérer mon esprit de ce passé enfermant. Sans pour autant, soyons modeste, totalement m’extraire de ces situations.

Et vous, où en êtes-vous avec votre petite fille, petit garçon ? Que vous renvoie les enfants des autres ? Les vôtres ?

Seconde crainte avant de me rendre à cette fiesta campagnarde et familiale : arriver seul. L’avantage d’aller seul dans un rassemblement, c’est que c’est l’occasion de rencontrer de nouvelles têtes. Ou personne ! La peur est là : je vais me tourner les pouces, avec en plus des ribambelles d’enfants qui vont me tourner autour comme un totem indien. Une nouvelle fois, ma peur se raccroche à mon passé de grand timide. Est-ce qu’on guérit une fois pour toute de ses phobies, peurs, tourments, désarrois ? Je ne crois pas… c’est comme une cicatrice, une blessure ancienne, c’est à en prendre soin.
Samedi dernier, j’ai retrouvé des connaissances et surtout je me suis lié avec de nouvelles personnes. Même si à un moment, je me suis retrouvé seul.

Seul au sein d’un groupe : l’avez-vous déjà ressenti ?

Il me semble que c’est une constance chez moi, quand je suis dans une fête, il y aura toujours un moment où je vais me retrouver seul entouré de petits groupes. Dans cette séquence d’isolement, j’observe, me demande si j’ai envie de partir, qui j’aurais envie de rejoindre ? Si vous observez bien, c’est rare d’apercevoir une personne seule dans une assemblée. C’est rare parce que ça peut vite être très inconfortable : être seul avec soi-même au milieu de gens qui se congratulent, rient, s’embrassent… et picolent ! Pas simple. Je ressens l’envie de m’isoler, de mettre de la distance avec le groupe. De partir. Maintenant, j’arrive à passer le cap de l’inconfort, à relativiser, être seul ne signifie pas être rejeté abandonné (ma blessure première), à bouger, à aller retrouver l’autre. Et souvent, comme un deuxième souffle, la soirée prend une autre saveur. Un nouveau départ.
J’avais froid, on m’a prêté une veste. J’ai même rencontré une âme sœur. Une personne que l’on connait sans jamais avoir vu auparavant et tout de suite l’envie de se rapprocher d’elle. D’être en contact. En réciprocité.

L’inattendu de la vie. Si vous arrivez à franchir, à traverser la zone d’inconfort, de turbulences, de ce passé mental ou mental du passé qui fige, la vie vous apportera du mouvement, de l’inattendu.
Donc osons chaque jour. Tentons une demande irréfléchie ou confrontant (légèrement) et laissons la réponse de la vie advenir.

LES STAGES sont l’occasion porteuse, soutenante pour tenter, aller à la rencontre d’un nouveau Soi. Plus en accord, en harmonie avec celle/celui que vous êtes. Dans votre cœur.

 

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