Nous sommes à l’heure des fêtes.
Comme moi, vous entendez peut-être autour de vous des personnes (ou vous êtes aussi dans ce cas ?) vous dire que ce n’est pas une période agréable ou facile ?
Enfant, j’adorais Noël, le temps familial chez mes grands-parents autour du sapin et des cadeaux avec mes cousines et cousin.
Adulte, la magie a baissé et ces périodes de fin d’année sont, pour ma part, un temps assez neutre. Ni j’adore, ni je n’aime pas (il fut tout un temps où je les évitais). Un temps agréable avec les personnes présentes, qu’elles soient de ma famille ou des amis. C’est surtout un temps de réflexion, d’introspection sur l’année écoulée.
Les plaisirs de peindre, de me surprendre, de découvrir où me conduit mon imaginaire, de m’apercevoir que mon travail est apprécié autour de moi. Et de le ressentir : le bienfait que cela m’apporte. Le sentiment d’avoir trouvé une place, en moi, pour moi, et avec les autres. Parmi les autres. Dans une vibration commune. C’est ce que m’apporte mon travail au sein du cours de Sofie Vangor au Beaux-Arts de Liège. Les bienfaits d’un travail collectif. Pour soi et avec les autres. Je ne sais pas où cela va m’emmener et c’est parfait comme ça.
Je fais aussi le constat cette année que mes ateliers collectifs n’ont pas connu l’essor que j’escomptais. Que cette vibration commune n’était pas – assez – au rendez-vous. Est-ce ma communication à revoir, une autre voie ou formule à expérimenter pour 2023… ? Mon envie est présente et tant qu’elle le sera, la porte restera ouverte.
Noël, c’est bien sûr le lien à la famille qui est à l’honneur. Quelle est ma place au sein de ma fratrie ? Et si je n’ai pas ou plus de famille de sang quelle est ma place parmi la famille que je me suis re/créé ? D’une façon générale, quelle est ma place dans la vie ?
Ces « fameux » repas, la cérémonie des cadeaux peuvent être fluides et aussi violents. Avec le temps, les deuils, les séparations, les divorces sont ravivés dans ces instants. Je comprends les personnes qui éprouvent le besoin de se replier sur elles, d’éviter cette « convivialité » qui peut sembler être d’apparat. Le besoin de s’éloigner du faux-semblant qui, au final, m’éloigne de moi. De mon identité. De ma vérité.
Les fêtes de fin d’année, ça peut être l’occasion (c’est plutôt comme cela que je l’envisage) de travailler son rapport à soi parmi les autres. L’oncle acariâtre ou la belle-sœur dépressive. Évaluer son niveau de patience face aux enfants qui piaillent. S’interroger sur la nécessité de se mêler, d’alimenter cette discussion qui tourne en rond tout seul. Aussi, bien sûr, de retrouver avec chaleur telle ou telle personne que l’on ne voit qu’une fois par an.
Les Familles sont des lieux d’observation… profitons-en !
Observation de soi avant tout. De nos émotions. Comment je réagis face à des propos que je peux juger inappropriés ? Face au cousin qui a réussi dans les affaires ou qui a fait faille ?
Nos émotions sont nos guides : elles nous indiquent où j’en suis sur le sujet de l’argent, de la dépendance ou de l’amour. Elles nous invitent à nous interroger sur notre état actuel. Nos émotions sont des émetteurs qui envoient des vibrations. Vous connaissez les phrases telles que « le succès entraîne le succès » « le dépressif attire la foudre » (celle-là, je l’ai inventé) ou « la chance sourit aux audacieux ». Un couple d’amoureux dans la rue attire le regard et donne envie. Les fois où je me fais bousculer dans la rue à Paris, ce sont les moments où mon énergie est basse. Que je ne suis pas « aligné », que je n’habite pas mon corps. D’où la nécessité de faire des exercices corporels d’ancrage et d’alignement tête-cœur-ventre.
D’être attentif à ses pensées : avec un peu d’entraînement, on s’aperçoit que dire du mal d’une personne c’est comme éteindre un feu ; il n’y a aucune chaleur qui se dégage. A l’inverse, la chaleur vibratoire augmente en soi et autour de soi dès que l’on émet une parole ou un geste bienveillant.
Bonnes fêtes avec ou sans famille et surtout joyeuses fêtes de célébration de Soi.
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